المتلازمة التنفسية الحادة الوخيمة والفيروسات التاجية الأخرى

Les coronavirus (CoV) forment une grande famille de virus à ARN parmi lesquels on retrouve des virus infectant les animaux et l’homme. Les premiers CoV humains (HCoV-229E et HCoV-OC43) ont été décrits dans les années 1960 chez des patients présentant un tableau de pneumopathie virale classique, ce qui limita l’intérêt que leur porta la communauté scientifique. Cependant, l’implication d’un nouveau CoV (syndrome respiratoire aigu sévère [SRAS]-CoV) dans une épidémie mondiale de syndrome de détresse respiratoire aigu sévère avec des capacités élevées de propagation au sein de la population a entraîné un vif regain d’intérêt pour ces virus en 2003. Au cours des années suivantes, deux autres CoV ont été identifiés : HCoV-NL63 en 2004 et HCoV-HKU1 en 2005. Les CoV humains (hors SRAS-CoV) sont ubiquitaires et circulent de façon épidémique avec une recrudescence hivernale. L’émergence du SRAS-CoV a permis de mettre en évidence les capacités de ces virus à franchir les barrières d’espèces et à s’adapter à leur nouvel environnement. Pour cela, ils disposent d’une grande plasticité de leur génome grâce à des mutations ponctuelles générées lors de la réplication, des délétions ou des recombinaisons. Le diagnostic de ces infections repose essentiellement sur la biologie moléculaire : le développement de la technologie multiplex permet d’intégrer ces virus dans le panel de détection de différents tests aux côtés des autres virus respiratoires. L’épidémie de SRAS-CoV a pu être rapidement maîtrisée par la mise en place de mesures sanitaires strictes et étendues au niveau mondial, qui restent à ce jour le meilleur moyen de prévention vis-à-vis de ces virus devant l’absence de vaccin et de traitement efficace.